A Tale of Paper – Origami mon ami

BLOC INFO
Date de sortie
21 octobre 2020
Editeur
Open House Studio
Développeur
Open House Studio
Genre
Plateforme
Machines
PS5, PS4/Pro

Les espagnols du studio Open House Games livrent leur premier jeu exclusif – du moins pour l’instant – à la PlayStation4. Pour l’occasion voilà un test express et rikiki. Accrochez-vous !

Inutile de s’étendre sur le curriculum vitae de ce studio indépendant, puisqu’il semble aussi vide qu’une de ces petites feuilles de papier dont on se sert pour faire des origamis. Entrons d’emblée dans le vif du sujet ! A Tale of Paper est un jeu de plateforme 3D, il offre d’incarner un minuscule héros de papier qui évolue tant bien que mal à travers un monde à taille humaine. L’aventure commence dans une maison, elle se poursuit dans les égouts, dans le tunnel d’un métro puis dans une usine et sur les toits avant de s’achever dans un observatoire. Afin d’évoluer à travers ces environnements notre héros peut switcher instantanément entre différentes formes (grenouille, boulette, avion, oiseau, fusée…) afin de sauter plus haut, de se faufiler dans des tuyaux ou de planer sur de courtes distances. Sympa !

Le jeu linéaire à souhait fait la part belle à la plateforme et impose d’accomplir de temps à autres des énigmes -pas bien compliquées – qui nécessitent d’activer des interrupteurs ou de franchir des obstacles grâce à des mécanismes chronométrés. Côté bestiaire, les niveaux sont plutôt calmes. On croise parfois la route de robots aspirateurs (que l’on chevauche pour passer au-dessus de sols mouillés), la seconde partie du jeu dans l’observatoire nous confronte à des tourelles laser. Pas généreux en ennemis, dépourvu de boss, le titre oppose notre infortuné héros à une araignée géante à deux reprises lors de ses péripéties souterraines. Ces course-poursuites répétitives sont pimentées par la présence de gouffres qu’il faut éviter et de sauts à réaliser au pixel près. J’exagère mais la perspective pas hyper lisible combinée à une gestion des collisions approximative n’aide vraiment pas à passer cette séquence en scrolling de face du premier coup. Une façon sans doute de rallonger artificiellement la durée de vie minuscule du jeu qu’on aura vite plié en l’espace d’une (demi)soirée… soit en moins de trois heures. Quand on vous dit que le jeu est courtaud…

Graphiquement, le jeu bénéficie -selon les niveaux –d’environnements plus ou moins détaillés aux effets graphiques chatoyants. On pense notamment à la maison du niveau de départ et la forêt qui borde l’observatoire. Dans l’ensemble, la direction artistique de ce jeu qui carbure à l’Unreal Engine est réussie, et notre héros se meut de manière assez fluide. On ne peste que contre les murs invisibles contre lesquels on se heurte parfois et contre de maudits angles de caméra aux perspectives trompeuses. Du côté des musiques, lorsque les thèmes ne sont pas enchanteurs, ils optent pour un style assez minimaliste qui rappellent un peu le boulot d’Atticus Ross et Trent Reznor sur la série Watchmen. Enfin, précisons que les textes des menus sont en français, mais en cours de partie le jeu s’avère avare en palabre et opte pour des instructions visuelles lors des tuto. Simple.

A Tale of Paper – Origami mon ami
CONCLUSION
Pas bien longue, la première production du studio Open House Games aurait aussi gagné à bénéficier d’un gameplay plus soigné. On a un peu l’impression que le développement du jeu a été abrégé pour coller à la fin de carrière de la PS4. Un brin dommage, son univers ne manquait pas charme. Trop court, trop irrégulier pour être bon...
Les plus
Des décors souvent soignés
Des thèmes assez enchanteurs, parfois anecdotiques
Un jeu dont la direction artistique ne manque pas de charme
Les moins
Une aventure très très courtaude
Des angles de caméra pas évidents
Une maniabilité approximative
6