Forza Horizon 4 – Un royaume pour les désunir

BLOC INFO
Date de sortie
2 octobre 2018
Editeur
Xbox Game Studios
Développeur
Playground Games
Genre
Course, Simulation
Machines
Xbox One/X, PC
PEGI
3

Faites le plein de sensations fortes avec l’enfant terrible de la course automobile ! Si vous aimez le beau jeu et les épreuves sur circuits passez votre chemin, et, préparez-vous plutôt à sillonner le Royaume Uni à tombeau ouvert !

Lancé en 2012 sur une Xbox 360 arrivée un peu en bout de course (même si elle avait gardé deux ou trois trucs sympas sous le capot),  ce qui n’était alors qu’un spin-off de la franchise Forza Mortosport est finalement devenu une licence à part-entière. Après deux volets sortis sur X360, et un paru en 2016 sur Xbox One, Forza Horizon 4 débarque à fond la caisse en cette fin d’année… déjà embouteillée par une multitude d’autres Triple A. D’où le retard de ce test. Dépêchons de faire un rapide tour d’Horizon voulez-vous car j’ai un Red Dead Redemption 2 sur le feu !

Pas de surprise. Forza Horizon 4 continue de recycler le principe désormais bien rôdé de ses prédécesseurs. En résumé, il invite à explorer un monde ouvert en quête de différents challenges éparpillés aux quatre coin d’une région afin de se faire un nom dans le milieu de la course. L’ascension dans le mode carrière débloque, notamment, de nouvelles épreuves et catégories de véhicules. Difficile de faire plus classique ! En guise de terrain de jeu, ce quatrième opus invite à rouler à tombeau ouvert sur des routes typiques du Royaume Uni. Comprenez par là qu’à mille lieues des States d’un The Crew 2 reconstitués assez « fidèlement » à une échelle inférieure, Forza Horizon 4 semble offrir pour sa part un assemblage bien plus fantaisiste de spots et panoramas connus raccordés les uns aux autres par des réseaux routiers vicelards à souhait. En effet, faute d’autoroutes, le titre invite plutôt à foncer à toute vibrure sur des routes de campagnes sinueuses qui perdent en largeur lorsqu’elles traversent des villages, ou à s’aventurer sur des axes secondaires – aux terrains accidentés – lors de virées à travers champs, forêts ou montagnes. Entre deux épreuves, rien n’empêche notre gentleman driver de défier un autre coureur sur une courte distance. Un bon moyen de passer le temps et de grappiller quelques points de réputations bienvenus. Histoire de varier les plaisirs le titre invite aussi à accomplir des cascades pour le compte d’un metteur en scène ou d’affronter d’autres genres de véhicules – comme un gigantesque aéroglisseur – lors de face à face endiablés. Si le Royaume Uni est un peu la patrie du Rallye, ce jeu qui totalise plus de quatre-cents cinquante bagnoles ne se limite pas aux seules Subaru Impreza, Ford Focus ou Ford Escort. Comme dans tout bon jeu de course on retrouve ainsi des sportives aux lignes racées (Ferrari, Porsche…), des bagnoles de série de chez Renault, BMW, Audi ou Vauxhall et même d’autres engins taillés pour le hors pistes (SUV, Buggy…). Différents types de voitures qui – comme dans Forza Mortosport et bien d’autres jeux de course – se distinguent par leurs performances et leur sportivité. Pour agrandir son cheptel de voiture, notez que le titre invite aussi à s’aventurer hors des sentiers battus, au cœur du vaste terrain de jeu, afin de dénicher des garages oubliés de tous et dans lesquels sont enfermées des bagnoles mythiques qui nécessitent d’être retapées.

Flanqué d’un univers très « kéké tuning », Forza Horizon 4 lorgne évidemment du côté de l’arcade pure et dure. Il offre des courses enragées qui opposent le plus souvent un pack de douze participants tout aussi teigneux. Gare ! Les compétitions se déroulent le plus souvent sur route plutôt que sur circuit. Imposant de composer du coup avec un trafic automobile pas forcément dense, ces courses de « rue » obligent à slalomer entre les deux voies. Pas de panique ! En cas d’accident, nul besoin de redémarrer la course ! A l’instar d’un Forza Motorsport, il est possible de revenir quelques secondes en arrière dans le temps pour corriger la façon d’aborder un virage ou plus simplement afin d’anticiper une collision pénalisante en donnant un bon coup de frein ou de volant. N’allez pas croire que le jeu s’en retrouve facilité pour autant. Lors de l’avancée dans le mode carrière certaines courses obligent par exemple à foncer à toute berzingue, de nuit, par temps de pluie dans les rues étroites d’une petite bourgade. Une expérience éprouvante, car pas évident de coller au peloton de tête par manque de visibilité ! Surtout quand le climat s’en mêle. Débutant en pleine période estivale, le mode solo impose aussi des changements de saison accompagnés de conditions climatiques différentes. Disons le franchement. Si le principe est sympa, en matière de quatre saisons, je préfère quand même celles de Vivendi voire celles de la pizzeria d’en bas de chez moi. Car arrivé en hiver, Forza Horizon 4 perd un peu trop de son fun, obligeant à composer avec la neige, le verglas et des dérapages – frustrants – pas forcément contrôlés.

En terme de réalisation, Forza Horizon 4 peut se vanter d’être sans doute l’un des titres les plus aboutis de la ludothèque de la Xbox One. La Xbox One S ayant d’ailleurs servie au test affiche sans broncher des environnements naturels ou urbains détaillés. Attention quand même à ne pas trop vous approcher trop près des  « murs » – en mode photo – des décors sous peine de voir la magie s’envoler à la vue de textures pas si détaillées que ça . Quant à l’animation, elle est fluide, rapide, au-delà des 300km/h au compteur on est littéralement scotché à l’écran. Comme tout bon jeu en monde ouvert digne de ce nom, le titre possède un cycle jour/nuit, ainsi que des variations climatiques qui en sus d’avoir des incidences sur la conduite offrent de jolis effets graphiques. Les voitures ne sont évidemment pas en reste, en sus de bénéficier de modélisations hyper léchées, elles disposent – en vue externe – d’animations sympathiques lors des freinages ou accélérations. Notez aussi que le jeu offre assez d’angles de vues (volant, tableau de bord, capot, externe…), ce qui devrait ravir les aficionados des jeux de course qui trouveront immédiatement leurs marques. Enfin côté sons, les effets sonores des moteurs jouent évidemment la carte du réalisme et sont naturellement soignés et réussis. De plus ce Forza propose assez de stations radio aux programmations musicales différentes qui raviront les fans de classiques, d’électro ou de grosses bass qui tâchent. Promis, vos cages à miel couleront de bonheur !

Forza Horizon 4 – Un royaume pour les désunir
CONCLUSION
Sur la forme, Forza Horizon 4 est indiscutablement une réussite. Sur le fond, le plaisir des premiers moments s’étiole un peu au fil des saisons, l’expérience changeant un peu du tout au tout. Horizon 4 passe ainsi de l’arcade débridée, à un titre qui impose un tantinet trop de contraintes. Tout sauf fun !
Les plus
Un environnement vaste bourré de challenges
Plus de quatre-cents bagnoles, plus ou moins mythiques
Graphiquement c’est splendide…
Les moins
…Mais pas toujours lisible
Le fun de l’arcade plombé par ses conditions climatiques
Vite lassant
8