Gears Tactics – La stratégie de la tronçonneuse

BLOC INFO
Date de sortie
28 avril 2020
Editeur
Xbox Game Studios
Développeur
Splash Damage, The Coalition
Genre
Stratégie
Machines
XSX/S, Xbox One/X, PC

Les as de la gâchette et les excités du Lanzor vont devoir mettre de côté leurs envies de foncer dans le tas ! La franchise GOW se met à la tactique, jetons-y un rapide coup d’œil !

Vous vous demandez quel est le rapport entre SoulCalibur 4 et Gears of War ? C’est la sortie du jeu de castagne de Bandai Namco sur Xbox 360 et PS3 qui m’avait incité à acheter la console de Microsoft à l’été 2008 ! Après avoir joué aux différents épisodes de Gears of War sur Xbox 360 puis Xbox One, j’éprouve toujours autant de plaisir à dézinguer du Locuste… même si le dernier volet en date m’avait laissé un brin dubitatif. La faute à un gros manque de stabilité du jeu mais aussi à une péripétie en monde ouvert pas forcément rondement menée. Ce nouvel opus de la franchise – qui passe aujourd’hui sur le grill – se démarque de ses prédécesseurs en jouant cette fois la carte de la stratégie… tactique. Il y a comme un air de déjà-vu ?

Il faut croire que les franchises « Xbox » en manque d’inspiration sont inévitablement recuisinées à la sauce stratégique ou tactique. Souvenez-vous par exemple de Halo Wars sur Xbox 360 ! Toutefois, il s’agit là d’un cas particulier, Halo était prévu pour être un RTS à l’origine ! Cependant, dans le cas d’une licence aussi résolument bourrine que Gears of War, l’exercice pouvait sembler irréalisable. Plutôt que de nous catapulter dans des confrontations en temps réel, le titre a opté pour une action tactique au tour par tour. En pratique, on se cantonne à contrôler consécutivement chaque membre d’une escouade. Nos Gears – plus ou moins lourdement armés – possèdent à chaque tour un certain nombre de points d’action. Et ils doivent être attribués aux déplacements, à la recharge de l’arme, à l’attaque (à distance ou au corps à corps) ou à garder l’œil ouvert entre deux tours. Cette fonction s’avère utile, puisqu’elle inflige une rafale de mitraille à l’ennemi qui a l’audace de passer à portée de tir. Notre tour s’achève une fois que l’on a utilisé toutes les actions des personnages ou que l’on a passé la main à l’adversaire (contrôlé par l’IA) qui bouge alors ses pions, enfin ses locustes. N’allez pas croire que Gears Tactics est un shooter pseudo-stratégique se déroulant sur un bête “plateau”. Au contraire, le titre oblige à tirer parti des éléments du décor accidenté pour permettre à nos unités d’échapper aux tirs adverses. On doit aussi reboucher les puits d’émergence à l’aide d’une grenade bien placée afin d’endiguer l’arrivée de renforts locustes. Comme dans le jeu, une de ces mignardises détonantes suffit à éparpiller aux quatre vents un groupe d’adversaires, chétifs ou à la santé bien entamée. Histoire de varier les plaisirs, le titre impose d’accomplir différents objectifs. Les missions consistent à secourir des escouades de Gears, à se rendre d’un point vers un autre de la carte mais toujours en faisant face à des vagues d’ennemis. Mieux encore, en prenant la peine de s’attarder un peu dans les levels on peut dénicher des cantines qui peuvent contenir des items pour améliorer les armes ou l’équipement entre chaque mission. C’est aussi à ce moment-là que l’on peut étoffer l’arbre de compétence de nos héros et de nos recrues afin de leur permettre d’obtenir de nouvelles aptitudes passives. Dans les grandes lignes, le principe du jeu fonctionne assez bien et l’aspirant tacticien peut même y prendre du plaisir.

Pour information, Gears Tactics a été rapidement testé dans sa version PC que l’on peut obtenir par le biais du Xbox GamePass Ultimate. Verdict ? S’y essayer sur une machine qui carbure au Windows 10 est assez plaisant même si l’on doit se résigner à subir des temps de chargements assez longuets. Comme vous pouviez vous en douter, le jeu est plus pratiquable à la souris qu’au pad. La navigation dans l’interface, à la manette, est un exemple de non-intuitivité. Indiquer une destination, l’usage d’une arme ou d’une action à son bidasse relève du supplice. Non vraiment, épargnez-vous des peines et surtout des crises de nerfs, rien ne remplace un bon pointeur de “souris” ! Il n’y a qu’avec ce type de contrôle qu’on parvient à conserver un semblant de sérénité et dignité même si l’on peste assez souvent sur l’incapacité / ou le refus de nos Gears à attaquer un ennemi qui n’est pas dans leur champ de vision. Voilà qui s’avère par contre un tantinet frustrant tout comme le fait que ce jeu n’est praticable qu’égoïstement en solitaire. Pas question de s’y adonner en versus ou même en coop’ aspect pourtant incontournable de la franchise ! Et voilà que la mécanique se grippe une nouvelle fois !

Carburant à l’Unreal Engine 4 (reconnaissable aux textures qui s’affichent au dernier moment lors des plans rapprochés), le jeu a pu se satisfaire d’un modeste PC portable de chez ASUS équipé d’un Ryzen 5 2500U et d’une déclinaison mobile du GTX 1050. Cette configuration est en mesure d’afficher des environnements détaillés quoiqu’assez ternes puisque baignant dans un brouillard de guerre. Pousser le niveau de détails à son maximum ou augmenter la quantité d’effets affichés à l’écran n’a que peu d’incidences sur le framerate qui reste au-dessus de la trentaine d’images par secondes syndicale. Ce qui de toute manière est largement suffisant pour s’adonner à un jeu de stratégie tactique au tour par tour. Michel a pu le tester sur sa configuration musclée (AMD Threadripper 1950X et GTX 1080) et m’a indiqué que le jeu tourne en 4K 60 images/seconde sans trop de problème. Vous pouvez d’ailleurs voir le résultat en vidéo dans cette news. Notez enfin que le jeu est intégralement en français (voix et textes) et qu’il s’est montré relativement raisonnable en ne s’accaparant qu’une petite trentaine de GigaOctets sur le disque dur. Oui c’est un brin ironique !

Gears Tactics – La stratégie de la tronçonneuse
CONCLUSION
L’adaptation partait bien, mais voilà que le titre souffre d'un manque d'options et de profondeur. Très rapidement on sent une certaine répétitivité dans le déroulé des missions. Après l'excitation des premières minutes de la campagne, Gears Tactics se découvre finalement assez basique. On est loin de la richesse d'un XCOM 2. Au final, ce titre est ciblé pour les joueurs fans de la saga pas forcément habitués aux jeux tactiques. Un titre découverte pour les fans de la saga. Les férus de tactique le trouveront sans doute trop basique.
Les plus
L’univers de Gears of War
L’action tactique ça marche pas mal à la souris
C’est assez joli, vu de haut
Les moins
Vu de plus près les décors sont assez ternes
Que du solo, pas de coop ou versus
Un brin répétitif et basique
7