Ubisoft en mode force et conf’ tranquille

Un panda fringué en majorette, des danseurs dans tous les sens affublés de fringues improbables aux couleurs flashy, pas de doute, on est bien à la conf’ Ubisoft, avec comme de coutume le Just Dance nouveau cru, en l’occurrence, la version 2019 à venir pour cette fin d’année.

Passé ce reveal tonitruant et réellement pas attendu du tout (mais en en fait… si), on entre dans le vif du sujet directos avec un peu plus de biscuit (mais alors vraiment quelques miettes) sur Beyond Good and Evil 2. Fatalement toujours à l’état de pré-alpha vu l’énorme boulot à mener à bien, on nous abreuve de quelques phases de gameplay se déroulant dans la ville de Ganesha d’inspiration indienne, comme son nom le sous-entend. On passera rapidement sur la cinématique en CG servie juste avant cela. De la grosse cinématique qui tâche, orientée action et explosions dans tous les sens avec un abordage du vaisseau de la bande par un énorme vaisseau amiral alien d’où sort… Jade, l’héroïne du premier opus. Au global, tout ce bazar permet de poser quelques nouveaux persos, dont le medic’ à l’allure de vieille diseuse de bonne aventure, le roi de la technologie façon geek de l’équipe ou bien, pour verser à nouveau dans le registre des retrouvailles, Pey’J le cochon humanoïde et compagnon de Jade dans la première itération et qui endosse ici le rôle de cuistot du vaisseau… Au final cette présentation n’apporte pas grand-chose, pré-alpha oblige. Le titre existe, mais semble bien lointain dans notre timeline qui est, elle, bien réelle. On en vient d’ailleurs à se demander si le titre ne sera pas plutôt un des étendards de la prochaine génération de machine plutôt qu’un jeu de l’actuelle génération qui entame sa phase de déclin. En espérant également que Michel Ancelet son équipe ne veuillent pas en faire trop en termes de contenu et ne se perdent dans les méandres du vaporware. Pour le côté « à la mode du moment », la collaboration avec Hitrecord a été mise en avant pour de la création de contenu à destination du titre. Un appel est ainsi lancé aux artistes de tout poil dotés d’un minium de talent et ce à tous les niveaux et strates artistiques possibles.

Tout ceci pour embrayer finalement sur de l’autocongratulation concernant Rainbow Six Siege et ses « millions de joueurs » (35 pour être précis), ainsi qu’un docu dédié au segment eSport du titre. Rien de bien palpitant hormis pour les aficionados du soft et autres supporters patentés de la scène eSport mondiale.

C’est finalement le nouvel épisode du jeu de moto-cross déjanté, j’ai nommé Trials Rising  qui se voit mis en lumière par la suite, avec le directeur créatif qui débarque en chevauchant sa monture mécanique et en explosant littéralement son pupitre en bois de 2mm d’épaisseur sur scène :D. Tout en finesse, donc. Que dire de plus sinon que le titre semble être toujours aussi fun et déjanté à plusieurs et qu’il est prévu sur Switch, PC, PlayStation 4 et Xbox One courant février 2019 ?

C’est donc sans transition et sans panda adepte du twirling baton que l’on enchaîne sur un des gros morceaux de cette conférence en la présence de The Division 2. Ce pan du jeu service tant exposé par Ubisoft s’offre donc un nouvel opus et par la même de prochaines saisons. La première saison à venir avec ce The Division 2 sera articulée autour de trois épisodes prévus dans le courant de l’année 2019, avec ses events et tout le tremblement. Côté pitch, la guérilla urbaine post-apocalyptique est toujours de mise, avec cette fois, en plein Washington DC, une intrigue basée entre autres sur la ressource essentielle qu’est l’eau et l’affrontement de différentes milices spontanées. Trois classes, de nouvelles armes, l’arrivée tant attendue de raids, une démo de gameplay de 30 minutes post show, tout est dit et une date de sortie définie précisément 15 mars 2019 nous est aimablement dévoilée. Que demande le peuple ?

Peut-être un DLC pour Mario + Les Lapins Crétins en fait ? Pourquoi pas. Annoncé de longue date, c’est sur un intermède musical (encore) que le DLC Donkey Kong Adventure est ainsi officialisé définitivement en phases de gameplay, le tout pour le 26 juin prochain, sur Nintendo Switch forcément et le 25 juin pour ceux qui ont craqué il y a quelque temps pour le season pass.

Pas forcément attendu de pied ferme mais finalement assez engageant, Skull and Bones fait sa petite incursion dans cette conférence Ubisoft. Développé par le studio de Singapour, le titre s’expose également tout en gameplay, exposant ainsi des affrontements de vaisseaux pirates bien goupillés. Oubliez la dimension abordage et corps à corps, c’est bel et bien du combat naval accessible et parfois too much que cette nouvelle licence vous propose. À essayer assurément pour peu que l’on apprécie le trip piraterie. Sortie prévue pour ce soft courant 2019.

Elijah Wood entre finalement en scène en tant que membre fondateur de la société SpectreVision afin de présenter Transference, un projet de jeu plutôt orienté VR naviguant entre ambiance glauque et paranormal. Transference se présente comme une sorte d’escape game dans lequel le joueur doit s’échapper (justement) d’un esprit corrompu. Le trailer présenté demeure énigmatique mais l’ambiance est clairement posée et semble particulièrement pesante bien que beaucoup plus suggérée, psychologique, que versant dans le trash absolu, et c’est tant mieux. Rendez-vous est donné aux amateurs pour l’automne 2018.

Nouvelle licence et débarquement surprenant tout comme relativement tardif du combo jeu vidéo et jouets associés de la part d’Ubisoft, c’est donc dans une toute autre ambiance que la firme française nous convie avec Starlink Battle for Atlas. Ambiance SF space opera et Fox McCloud de la série Starfox de Nintendo en guest star histoire pour Yves Guillemot de convier Shigueru Miyamoto sur scène, les ambitions sont posées ! Le titre semble néanmoins pêcher par une direction artistique pas franchement top et un manque certain d’identité. À voir sur l’ensemble des plateformes du moment dès le 16 octobre 2018, mais seulement sur Nintendo Switch en ce qui concerne la présence de Fox McCloud, cela va de soi.

Sans personnage de Nintendo en guest, For Honor, l’un des autres jeux services d’Ubisoft vient se rappeler aux bons souvenirs des joueurs. Passablement déserté, le titre aux combats très (trop ?) techniques tente un retour sur le devant de la scène avec du contenu tout beau tout neuf, intégrant de nouveaux guerriers, des chinois cette fois, virevoltants, agiles et rapides, aux antipodes des lourds chevaliers occidentaux et autres vikings adeptes de la poésie la plus pure. Rendez-vous est donné aux amateurs pour le 16 octobre 2018. Une offre d’accès gratuit au téléchargement du starter de base de For Honor est par ailleurs lancée et ce jusqu’au lundi 16 juin prochain, le tout sur la plateforme Uplay d’Ubisoft, forcément.

Autre jeu service que la firme des frères Guillemot a tenté d’imposer sans véritablement connaître le succès (et pour cause…), The Crew 2 s’annonce en trailer timide aux antipodes du punchy Forza Horizon 4 de Microsoft. Techniquement beaucoup moins sexy, on se demande pourquoi Ubisofts’acharne à vouloir relancer cette franchise à l’aide d’un second épisode. Qu’à cela ne tienne, une open beta est d’ores et déjà annoncée au même titre qu’une date de sortie, calée, elle, au 29 juin prochain.

Les bons élèves auront certainement remarqué illico l’absence de la franchise Assassin’s Creed si chère au porte-monnaie d’Ubisoft. Et bien non, ce ne sera pas une année sans AC, comme nous le savions déjà, remarquez. Assassin’s Creed Odyssey (non, Mario n’est pas dispo en guest…) posera donc sa toge sur Xbox One, PlayStation 4 et PC le 5 octobre 2018. Si visiter Mykonos en pleine période antique vous fait rêver, Ubisoft vient d’exaucer votre souhait. C’est beau, ça se déroule en Grèce antique sur fond de versus entre Spartes et Athènes, ça use et abuse du très bon moteur développé pour Assassin’s Creed Origins et ça se laissera jouer sans trop rechigner.

La conférence se termine ainsi par un happy moment, avec tous les membres du groupe présents à la conférence qui viennent rejoindre sur scène un Yves Guillemot aux anges – et accessoirement plus que jamais soulagé d’avoir échappé à Boloré… Pour notre part, on l’est un peu moins, aux anges, avec des titres certes intéressants mais convenus. L’ensemble reste néanmoins propre et bien amené, et Beyond Good and Evil 2 donne toujours autant envie malgré un état d’avancement qui en reste à ses balbutiements.